
Iguane terrestre des Galapagos (Conolophus subcristatus.)
DIFFICULTE : Facile.
DISTANCE DE FUITE : 2 m ; parfois moins.
EFFECTIFS : 10 000 individus mâtures (2020).
Les Galapagos compte 3 espèces d’iguanes terrestres, les seuls représentants du genre Conolophus. Conolophus signifie « à crête conique » en référence à la forme des écailles dorsales.
Ces 3 espèces sont les suivantes :
– l’iguane terrestre rose (Conolophus marthae) : Il (max 108.4 cm) fut découvert en 1986 et considéré comme une espèce à part entière seulement en 2009 suite à des analyses génétiques. C’est l’espèce la plus ancienne du genre. Il ne reste que 192 individus mâtures (2020) sur une superficie de 10.9 km2 au nord du volcan Wolf (nord d’Isabela), volcan très actif. Ils vivent entre 500 et 1600 m d’altitude. Cette population est inaccessible aux touristes.
– l’iguane terrestre de Santa Fé (Conolophus pallidus) : endémique de Santa Fé, c’est le plus grand iguane des Galapagos (max: 114 cm) mais aussi le moins coloré, d’où son nom latin. Bien que concentré sur une petite surface (24 km2), sa population se porte bien avec 7 500 individus. On est sur d’en voir si on visite l’île de Santa Fe.
– l’iguane terrestre (Conolophus subcristatus) : c’est l’espèce traité ici, immédiatement reconnaissable à sa tête jaune. Sa taille (max : 107 cm) est très proche de celle des deux autres espèces.
Photo 1 : Portrait de femelle
Seymour nord ; Galapagos ; Equateur (février 2022).

On peut généralement distinguer les mâles des femelles sur le terrain :
– mâles : le dos présente des couleurs chaudes et la tête est massive.
– femelles : le dos est gris, marron, noir ; la tête est plus petite. Les femelles adultes sont plus petites que les mâles de 15 cm en moyenne, un écart souvent insuffisant pour déterminer le sexe à vue.
Photo 2 : Mâle au repos au milieu du sentier
Bahia urbina ; Isabela ; Galapagos ; Equateur (février 2022).
Photo 3 : Mâle en quête de nourriture
Urban Bay ; Isabela ; Galapagos ; Equateur (février 2022).


OU ?
L’iguane terrestre des Galapagos, endémique de l’archipel, est le Conolophus le plus largement réparti. Il est présent sur la quasi totalité de la superficie d’Isabela et de Fernandina. Pourtant, le naturaliste qui compte le voir sur ces îles risque d’être déçu :
– sur Isabela, il est absent du secteur de Puerto Villamil et il est très rare de le croiser sur les pentes du volcan Sierra Negra.
– sur Fernandina, la petite promenade que les croisiéristes font à Espinoza Point ne permet habituellement pas d’en voir.
Finalement les densités d’iguane terrestre des Galapagos sont très variables. C’est sur les petites îles autour de Santa Cruz qu’elles sont les plus élevées.
Photo 4 : Mâle réintroduit ?
Les iguanes terrestres avaient disparu de l’île de Santiago. Un travail de réintroduction est effectué depuis quelques années sur le secteur de Puerto Egas.
Puerto Egas ; Santiago ; Galapagos ; Equateur (février 2022).

Les meilleurs sites pour l’observer sont :
– 1 : Seymour nord : cette île est sans doute le meilleur spot. Les iguanes y ont été introduit suite à une initiative individuelle. La densité permet d’être sur de pouvoir observer l’espèce. L’inconvénient, c’est que votre temps est limité dans le cadre d’une croisière et qu’il faudra partager ce temps entre les frégates du Pacifique, les fous à pieds bleus et les iguanes.
– 2: Plaza Sur : cet îlot, est le site le plus accessible depuis Puerto Ayora, à deux heures de bateau. Là encore, on est sur de voir les iguanes terrestres. Ils sont au Sud de cette petite île. Mais là encore, on est dans le cadre d’une croisière.
– 3 : Baltra : c’est l’île de l’aéroport de Santa Cruz, appelée aussi Seymur Sur. Ici, on peut voir des iguanes en descendant de l’avion. Parfois, il y en a qui passent dans le bar de l’aéroport. Si on ne veut pas prendre de bateaux, c’est la meilleure option et ici on peut observer aussi longtemps qu’on le souhaite. Cependant, les 5 iguanes que j’ai pu y observer étaient tous des femelles.
– 4 : Bahia Urbina (Isabela) : ici, aussi, on a de très fortes chances d’en voir, mais on est obligatoirement dans le cadre d’une croisière longue.

– 5 : Puerto Egas (Santiago) : ici, les iguanes terrestres ont été réintroduits. Il faut un peu de chance pour en voir.
On peut le chercher à n’importe quelle altitude. Il y en a à 1620 m sur le volcan Wolf. C’est cependant sur les littoraux qu’on a les densités les plus fortes.
Tous les iguanes terrestres sont à rechercher dans les zones de savane arborée à cactus Opuntia car ils se nourrissent à 80% de ses raquettes et de ses fruits.
Photo 5 : Femelle en thermorégulation
Seymour nord ; Galapagos ; Equateur (février 2022).

QUAND ?
On peut les observer toute l’année. Décembre et janvier correspond au début de la période de reproduction. Février est le cœur de la saison de ponte. Juin correspond aux éclosions. Ce calendrier varie un peu selon les îles.
Le matin, les iguanes terrestres se chauffent au Soleil. Ils ont un premier moment d’activité de 8h à 10h. Aux heures les plus chaudes, ils cherchent l’ombre. Ils redeviennent très actifs de 15h à 18h. La nuit, ils se réfugient dans leur terrier pour conserver une température satisfaisante.
Photo 6 : Femelle s’alimentant
Seymour nord ; Galapagos ; Equateur (février 2022).

COMMENT ?
La marche à pied est le meilleur moyen. La distance de fuite est très faible. Elle est parfois presque nulle. Un animal que l’on tente de saisir cherche à mordre.
Une étude comparative de la végétation sur South Plaza, où l’iguane terrestre est présent, et North Plaza, où il est absent, a permis de montrer l’importance des iguanes sur l’écosystème.
Lorsqu’il est présent, l’iguane terrestre :
– limite le développement de la végétation ligneuse.
– favorise les graminées saisonniers.
– limite la reproduction végétative des cactus Opuntia en mangeant les cladodes.
– favorise la reproduction sexuée des mêmes cactus Opuntia en dispersant les graines dont la germination est favorisée par les excréments.
– favorise la présence des otaries des Galapagos (Zalophus wallebaeki) qui préfèrent les milieux ouverts.
Au total, les chercheurs ont montré qu’investir pour la préservations des iguanes terrestres (comme des tortues) est un investissement pour la préservation de l’ensemble de l’écosystème.
Photo 7 : Femelle sur un cactus Opuntia
L’iguane mange ici une raquette directement sur le cactus. Lors des visites des îles des Galapagos, les guides font toucher les épines des Opuntia pour montrer qu’elles sont piquantes sur les îles où l’iguane est présent et molles sur celles où l’iguane est absent.
Seymour nord ; Galapagos ; Equateur (février 2022).
Photo 8 : Femelle sur le volcan Sierra Negra
Il faut de la chance pour en voir ici. Les femelles font parfois de très longues distances pour rejoindre un site de ponte. C’est probablement le cas de celle-ci.
Volcan Sierra Negra ; Isabela ; Galapagos ; Equateur (février 2022).

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Bientôt… Le temps de les trier : je suis rentré hier ! 😀
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Je suis déçue je pensais voir des photos de Galapagos
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