
Caracal (Caracal caracal)
DIFFICULTE : Extrêmement difficile
DISTANCE DE FUITE : elle peut être élevée en dehors des parcs nationaux où les éleveurs leur tirent dessus, à assez faible (une 30 e de mètres) dans les parcs nationaux.
Le caracal est très largement réparti mais aussi très discret. Il n’y a pas de soucis éthiques pour chercher cette espèce. Elle est considérée comme « nuisible » en Afrique du Sud et en Namibie.
Photo 1 et 2 : Adulte en vadrouille à l’aube
Ce caracal circule entre les zones de camping de la Seronera et la zone de décollage des montgolfières. Il est assez loin de l’eau et des lions très nombreux dans le secteur. Le jour vient juste de se lever. C’est un gros coup de chance d’observer ce félin ici. Seronera ; Serengeti ; Tanzanie (août 2023).


Photo 3 à 5 : Adulte en chasse en milieu de journée
Addo elephant NP ; Sud de l’Afrique du Sud (octobre 2015).
Un jour de pluie à Addo Elephant NP, après une demi-journée sans voir un éléphant, un animal traverse la piste au trot, trop loin et trop de dos pour être identifié. Arrivé au point où il avait quitté la piste, je cherche dans une garrigue.Je finis par le trouver, non sans mal : il chasse, se déplace, s’assoit pour regarder, repart… Il a vu qu’on l’observait mais nous a ignoré. Après 4 minutes d’observation, il grimpe la colline en trottant rapidement et disparaît dans la végétation.
OU ?
De façon simplifiée, dans l’objectif de les observer, on peut diviser la répartition du caracal en 3 zones :
– Hémisphère Nord : les densités sont rares. Pour un amateur, ce serait miraculeux de le voir.
– Afrique de l’Est : bien que présent, il est rarement observé.
– Afrique australe : Afrique du Sud, Namibie et Botswana sont les meilleurs pays pour l’observer.

Parmi les pays où les observations naturalistes sont les plus fréquentes, il y a d’abord et avant tout l’Afrique du Sud. On a ensuite la surprise de trouver l’Israel, puis, complètement décrochés le Kenya, le Bénin et encore davantage le Botswana, la Tanzanie.
Il est très difficile d’indiquer un bon secteur pour l’observer.
On retiendra :
1 – Addo Elephant NP (Afrique du Sud) : ici, il n’est pas chassé, l’habitat chaotique est favorable et le climat frai le rend plus diurne. C’est peut-être la meilleure destination pour le repérer.
2 – le Sud de la Namibie ou du Botswana : ici, la densité de population humaine est faible et on peut croiser des caracals même en dehors des parcs nationaux. Les aventuriers peuvent bivouaquer dans les zones accidenter et scruter les zones dégagées à la jumelle.
3 – Serengeti (Tanzanie) : le caracal n’est pas facile à voir en Tanzanie. Les meilleures zones sont les savanes ouvertes du Serengeti autour de Ndutu, Naabi Hill, Seronera, Five Hills track et Semetu. On peut aussi avoir un coup de chance à Mkomazi NP
Le caracal aime les terrains accidentés dans tous les types d’habitat non totalement forestiers : garrigue, savane, steppe, montagne…

QUAND ?
En Afrique australe, on peut le voir toute l’année et la saison sèche n’est pas forcément plus propice. On observe un pic de naissances entre octobre et février.
Essentiellement nocturne, il reste actif tôt le matin, en soirée et parfois en journée quand il ne fait pas beau (fraîcheur ; couverture nuageuse). Par beau temps, au cœur de la journée, il se replie généralement dans un terrier ou une cavité.

COMMENT ?
On ne cherche pas le caracal. On observe la nature longtemps, longtemps… et on peut avoir de la chance.