comments 2

Guépard

Guépard (Acinonyx jubatus)
DIFFICULTE : Difficile
EFFECTIFS : 10 000 (2020) ; en déclin constant.
DISTANCE DE FUITE : à Etosha, les guépards ignorent les véhicules.

L’animal le plus rapide sur terre est aussi un félin très menacé.
En 2020, on évalue sa population à 10 000 individus, un effectif constamment en déclin.

Photo 1 : Femelle adulte en déplacement
Centre d’Etosha NP ; Namibie (19.10.2013) de même que les 4 photos ci-dessous.


OU ?
Le guépard est présent avec des effectifs très faibles en Iran, en Algérie, au Tchad… Mais dans toute l’Afrique du Nord, les chances de le croiser restent très minces. C’est en Afrique de l’Est et en Afrique australe qu’il est le plus présent.

En fait, la majorité des observations de guépards concernent 5 pays : c’est d’abord l’Afrique du Sud (en partie grâce à une réserve privée spécialement consacrée à la protection du guépard). Ensuite, on a le Kenya, la Tanzanie, la Namibie et le Botswana. Mais ce classement est totalement fossé par la pression d’observation.

Photo 2 : Deux guépards à l’ombre
En cette fin de matinée, ma partenaire distingue de très loin la silhouette d’un félin. Mais ce dernier s’allonge et disparaît dans les herbes. On patiente un peu et l’animal se relève. A la jumelle, je vois un guépard, puis un moment plus tard, un second, plus petit. Les mâles étant solitaires, il s’agit d’une femelle et de son jeune. La photo ci-contre est prise au 300 mm et recadrée.

OU ?
Les meilleurs sites pour observer un guépard sont les suivants :
1 – Etosha NP (Namibie) :
c’est probablement le meilleur parc pour une recherche spécifique du guépard et c’est en tout cas le meilleur rapport qualité prix. Toute la bordure du pan constitue l’habitat parfait. Il faut concentrer ses recherches sur les zones dégagées à l’écart des groupes de lions.

2 – Masai Mara (Kenya) et Sud du Serengeti (Tanzanie) : les chances de le voir sont élevées dans les zones planes très dégagées en saison sèche ou lors des naissances des herbivores. Cependant, sur 6 jours dans le Serengeti, je ne l’ai observé qu’une seule fois (voir la dernière photo).

3 – le Kalahari (Botswana) : c’est une immense zone très favorable mais qui nécessite de l’argent, du temps et un esprit d’aventure. Au Botswana, on peut aussi se rabattre sur Nxai Pan ou Makgadikgadi.

4 – Inverdoorn (Afrique du Sud) : c’est une réserve privée dans le Karoo, à 2h30 de Cap Town. L’objectif premier est la conservation des guépards. C’est ici une destination luxueuse beaucoup plus artificielle.
Ailleurs en Afrique du Sud, il faut quand même beaucoup de chance car les densités sont moins élevées. On peut chercher :
– à Hluhluwe-Imfolozi : j’ai vu un mâle de loin en passant une seule journée dans ce parc.
– au Kruger et dans les réserves privées voisines : il n’y a que 300 guépards au Kruger. Je n’en ai pas vu un seul en une semaine.

Il faut chercher le guépard dans les zones de savane ouverte car il apprécie les espaces très dégagés pour voir très loin. Il aime :
– les petites butes ou les termitières qui forment de petits promontoires d’observation.
– l’ombre de petits arbustes très isolés.
– l’absence de lion à proximité, ces derniers pouvant facilement lui subtiliser ses proies après la chasse.


Photo 3 : Femelle et jeune en déplacement
On a patienté longtemps malgré la distance. Une voiture s’arrête derrière nous et ses passagers ne voient pas ce que l’on regarde. Ils demandent… ET bientôt, les animaux se lèvent. Ils marchent plus ou moins dans notre direction.

QUAND ?
La fin de la saison sèche (juillet à octobre) est la meilleur période pour l’observer car les paysages sont plus dégagés.

Il est généralement actif le matin. Il reste couché à l’ombre en journée mais il s’assoit aussi régulièrement pour observer.


Photo 4 : Le jeune en tête
La scène devient magnifique. Les deux guépards sont maintenant à une 30e de mètres de la piste. La femelle suit son jeune une 10e de mètre derrière
.

COMMENT ?
En safari, pour le trouver, il faut savoir s’arrêter régulièrement et scruter les butes avec des jumelles. Les femelles sont toujours accompagnées de jeunes parfois presque de taille adulte.

Les guépards ne semblent pas dérangés par les observateurs.


Photo 5 : Jeune guépard
Les deux guépards vont rester parallèles à la piste sur plus de 300 m. Je démarre. Je passe devant. Je m’arrête. Je prend des photos et la scène recommence. Les deux guépards finissent par traverser la piste juste devant nous et poursuivent leur route.

Photo 6 : Mâle adulte
Après 5 jour à la Seronera, je n’avais toujours pas vu de guépard. C’était le gros raté du Serengeti. Mes 2 jours sur Lobo était consacrés à la migration du gnou mais je ne désespérai pas de voir un guépard.
En revenant de Kogatende pour une dernière nuit sur Lobo, je roulais à vive allure quand j’ai vu la lointaine silhouette d’un félin sur une termitière… Freinage, marche arrière sur 150 m, arrêt, jumelle… C’était un guépard mâle. Il observait les gazelles de Thomson des alentours. Un Land Cruiser passe a grande vitesse sans le voir. Le guépard va bientôt descendre pour une chasse. Bredouille, je le verrai s’éloigner dans la brousse. La photographie est prise au 400 mm et recadré.
Nord du Serengeti ; Tanzanie (août 2023).

2 Comments

  1. Pingback: Springbok – objectif animaux

  2. Pingback: Springbok – Objectif animal

Laisser un commentaire