
Rhinocéros noir (Diceros bicornis)
DIFFICULTE : Assez difficile
DISTANCE DE FUITE : 5 m à Etosha.
EFFECTIFS : 2 600 sauvages et 250 en zoo en 2006.
Le rhinocéros noir est un peu plus petit que le rhinocéros blanc. Il est également plus rare et bien plus difficile à voir. Pour les naturalistes expérimentés, c’est souvent le préféré en raison de son comportement plus discret, plus sauvage, plus nerveux…
Il ne distingue que les formes à une distance de 20 mètres. Mais son ouïe et son odorat sont excellents. Il est assez imprévisible et il convient de rester prudent avec cette espèce.
Photo 1 et 2 : Adulte
Centre d’Etosha NP (août 2016).
Photo 1 : l’animal va traverser la piste et totalement ignorer le véhicule.
Photo 2 : c’est probablement le même animal revu en fin de matinée.


OU ?
Le rhinocéros noir est une espèce dont la répartition est très éclatée en Afrique. On distingue d’ailleurs 3 sous-espèces (une 4e a été déclarée éteinte en 2011).
Les observations les plus nombreuses concernent le Kenya, la Namibie, l’Angola et la Tanzanie. Ramené au nombre d’observateur, on retiendra que la Namibie est la meilleure destination pour observer cette espèce. Il y a d’ailleurs des rhinocéros en dehors des parcs nationaux dans ce pays.
La meilleure destination pour le voir est :
– 1 : le centre d’Etosha (Namibie) : on peut en voir en journée mais, à défaut, on est presque sur de les voir près des points d’eau (et notamment ceux des campements) à la tombée du jour. Le campement d’Halali est la meilleure option. Etosha est clairement le meilleur endroit pour bien observer des rhinocéros noirs sauvages.
Les autres options sont nettement moins intéressantes :
– 2 : le Serengeti et le N’gorongoro (Tanzanie) : ici, les densités sont faibles, très faibles. C’est le « big five » le plus difficile à voir en Tanzanie (où il n’y a pas de rhinocéros blancs). On en parle beaucoup. On en voit peu et mal.
Dans le cratère du Ngorongoro, les quelques 30 rhinocéros noirs sont dans le secteur boisé entre la route de descente et la route de montée du cratère (à l’Est donc). Mais les rhinocéros remontent souvent sur les pentes boisées du cratère où il n’y a pas de pistes. On a une chance sur deux de ne pas en voir et surtout, peu de chance de le voir bien.
Au Serengeti NP, les quelques rhinocéros sont dans le secteur de Meru. Si vous ne dormez pas sur place, les chances d’en voir sont minces. Venez bien équipé (jumelles, téléobjectifs) ou pas pour le rhino.

Enfin, au Mkomazi NP, il y a une grande zone clôturée (Mkomazi Rhino Sanctuary) dans laquelle il y a une autre zone grillagée (3 km sur 8 km je crois) où on n’emmène les touristes voir les rhinos : 9 rhinos pour les touristes sur 47 en 2023 : femelle avec bracelet à la patte… point d’eau bétonné et arrivée d’eau au tuyau d’arrosage… Ils attendent d’avoir au moins 100 rhinocéros pour les libérer. On comprend que ce n’est pas pour cette décennie.
Photo 3 : Mâle
Mkomazi Rhino Sanctuary ; Mkomazi NP ; Tanzanie (août 2023).
– 3 : le Damaraland (Namibie) : dans cette région sauvage et dépeuplée, on peut partir à la recherche de rhinocéros en dehors des parcs nationaux. Ce qu’il reste de nature sauvage pour les aventuriers (ou pour les riches si vous vous installez au Rhino Camp).

Le Kenya est une destination si on n’est pas spécifiquement à la recherche du rhinocéros noir car la population est éclatée entre différents parcs et au total, 3 fois moins importante que la population de Namibie. Au Kenya, on compte environ 450 rhinocéros noirs. L’Afrique du Sud présente le même inconvénient et ne compte que 300 rhinocéros noirs.
Il faut le chercher dans les savanes avec beaucoup d’arbustes épineux et des points d’eau. Il apprécie un habitat bien plus fermé que le rhinocéros blanc.
Photo 4 : Mâle adulte arrivant au point d’eau en soirée
Point d’eau de Gias ; Etosha NP (août 2016).
Ce rhinocéros va prendre tout son temps. Le couché du Soleil m’obligera à quitter le site avant qu’il ne se désaltère.

QUAND ?
On peut le voir toute l’année mais la fin de la saison sèche (août, septembre, octobre à Etosha) offre une meilleure visibilité et les rhinocéros restent plus proches des points d’eau.
Il est actif au crépuscule et la nuit. C’est généralement à la tombée du jour qu’il va se désaltérer. Ainsi, à Ethosha, si on n’a pas eu la chance de le voir le matin ou en soirée, il faut vite gagner l’observatoire du campement.
COMMENT ?
A Etosha, on peut circuler sans problème et en autonomie avec une petite voiture de location. Tout le secteur de Halali est très favorable (pas seulement le rhino trail). Les animaux ne s’éloignent pas énormément des points d’eau.
Photo 5 : Jeunes adultes rivaux
Campement d’Halali ; Etosha NP (août 2016).
Le Soleil vient de se coucher. Ses rhinocéros jouent, se courent après et simulent des affrontements.
Photo 6 : Adulte près à se désaltérer en début de nuit
Campement d’Halali ; Etosha NP (août 2016).
L’animal boit puis relève la tête et reste totalement immobile pendant quelques minutes. Il boit à nouveau puis pose à nouveau… L’appareil photo est posé sur la rampe et l’immobilité parfaite du rhinocéros compense la faible lumière des éclairages du campement.
